Atelier des Collectes
La collaboration avec un groupe de recherche autour de la performance d'Arkadi Zaides (qui a donné lieu au projet Hyphenated Database ) a suscité un questionnement autour de la collecte de données qui est une des premières étapes pour constituer un système d’information géographique. Qui collecte les données, et avec quelles intentions? Est-il possible d’imaginer des pratiques de collecte de données qui soient porteuses d’émancipation?
Depuis lors, nous travaillons à mettre en forme des méthodes pour opérer des transformations collectives à travers le processus participatif de collecte de données. Nous avons appelé cela l’atelier des collectes, ou plus généralement la collecte. Du point de vue théorique, cela fait fortement écho à plusieurs points du manifestno , comme celui-ci : «We commit to seek to make systems and data intelligible, tangible, and controllable.»
Les données sont collectées ou générées par et pour les personnes avec une attention particulière sur le contexte socio-culturel dans lequel les données sont incarnées, contexte qui ne doit pas se perdre une fois les données collectées. Les collectivités sont en mesure de s’émanciper vis à vis de leurs données et leurs structures. Enfin, les parties prenantes sont impliquées à chaque étape de l’élaboration du SIG.
En pratique, nous nous sommes réuni·es avec des groupes, afin de rendre explicite l’intention de notre/leur collecte de données. (objectifs de la carte) En discutant et en décidant ensemble des catégories dans lesquelles les informations vont s’inscrire, nous travaillons déjà à la fabrication de la carte, nous définissons déjà les éléments de la légende, nous décidons collectivement de ce qui va être montré et pourquoi. Ces choix qui ont une dimension politique sont discutés collectivement.
L’étape suivante, la suite, que nous n’avons fait qu’imaginer, concerne le devenir des données collectées, par exemple via des pratiques de médiation, ou par la mise en forme de structures de données qui, par conception, résisteraient à des utilisations extractives.
Dans le cadre de l'appel aux Lieux d'avenir de Brussels 2030 , nous avons eu une première rencontre autour de la Vallée du Maelbeek avec les EGEB , Latitude , Bibliothèque Hergé , Pauline de la Boulaye , Her-Bronnen/Re(s)sources , Communa , CLTB , Architecture Workroom Brussels et LoUIsE lab (ULB) .
Nous avons participé avec les EGEB et Wild Project à l'écriture d'une éco-fiction autour du Marais Wiels. Des histoires sonores
Atelier Carto et a été invité avec les EGEB à un worskshop organisé par le Collectif des Gamarres autour du ruisseau Caravelle-Aygalades à Marseille.